Extia racontée par Arnaud Frey
2024-03-19
En 2024, Extia obtient la première place du palmarès Great Place to Work® de France dans la catégorie 1 000 à 2 500 salariés. À cette occasion, nous avons demandé à Arnaud Frey, Président Fondateur du Groupe Extia, de revenir sur l’histoire de la création d’Extia, mais aussi ses inspirations, ses convictions et sa vision de l’avenir pour le Groupe.
Arnaud, est-ce que tu peux te présenter ?
Arnaud Frey (AF) : Je m’appelle Arnaud, je suis marié, père de 4 enfants. Je suis passionné de tennis, ingénieur de formation et j’ai créé Extia en 2007.
Pourquoi as-tu créé Extia ?
AF : En 2007, lorsqu’on a créé l'entreprise, on était 3, on était une équipe et on avait envie de penser le conseil autrement. C'était quelque chose d'extrêmement important pour nous et on était notamment persuadé (et je le suis encore) que le bien-être au travail génère de la performance économique.
Comment résumer la culture d’Extia en une phrase ?
AF : Ce n’est pas simple mais je vais essayer. Il y a 2 éléments majeurs :
- « D'abord qui, ensuite quoi », c’est se concentrer sur l'individu et se poser la question du « quoi » après.
- En 2012, on a favorisé un management agile qui repose sur la transparence, le droit à l'erreur, l'amélioration continue et la culture du feedback.
Ce qui nous a permis de prendre un envol assez important dans l'évolution de l'entreprise. Ces deux éléments favorisent une culture entrepreneuriale forte chez Extia où la prise d'initiatives est favorisée et valorisée.
C'est donc une formidable source d'opportunités pour chacune, chacun des Extiens.
Quelle est l’origine du nom Extia ?
AF : L'origine du nom Extia c'est la déesse Hestia. Dans la mythologie grecque, elle est la déesse du feu sacré et du foyer. Le feu sacré représente chez Extia la passion, l'énergie, l'enthousiasme et la jeunesse aussi.
L'entreprise est un lieu de vie, un lieu de travail et je le dis souvent : je ne travaille pas, je m'amuse !
Je trouve que ce nom représente parfaitement les valeurs de l'entreprise.
De quoi es-tu le plus fier aujourd’hui ?
AF : Cette question n’est pas facile mais je crois que ce qui me rend fier ce sont ces petites choses qui prouvent que les salariés sont autonomes, responsables et m'étonnent tous les jours.
Je découvre des initiatives, en même temps que tout le monde sur les réseaux sociaux, et parfois des interventions chez nos clients, qui sont incroyables ! Quand j'ai créé l'entreprise j'étais impliqué à 10 000 % et j'avais l'impression que tout devait reposer ou passer par moi. Aujourd'hui, toutes ces valeurs de travail et d'enthousiasme, je les retrouve chez tous les salariés et c'est extrêmement valorisant. Ça me rend très fier aujourd'hui de voir la taille, l'expansion du Groupe et la capacité qu'ont les équipes à assurer son développement jour après jour.
Quels conseils donnerais-tu au Arnaud de 2007 ?
AF : Elle est amusante cette question. Je vois deux choses.
La première, je dirais « keep cool », tout va bien se passer, fais-toi confiance. Il n'y a pas de problème et je pense que ça lui apporterait un peu de repos parce que le Arnaud de 2007 a énormément travaillé. Il voulait que tout se passe toujours du mieux possible. Il était habité mais c'était épuisant. Aujourd’hui, je pense que je lui dirais « t'inquiète pas, la route est longue mais ça va bien se passer ». Je lui dirais donc de prendre un peu plus son temps et du temps pour lui.
Ensuite pour être plus pragmatique, je lui dirais : « attention Arnaud, tu ne le sais pas encore mais le Groupe va grandir, vite, très vite ! Il faut donc que tu investisses tôt dans l'informatique ». Ça peut paraître dingue mais nous avons eu beaucoup de retard dans notre outil informatique, mais aujourd’hui, nous avons rattrapé ce retard !
En tant que passionné, quel parallèle fais-tu entre le tennis et le métier d’entrepreneur ?
AF : C'est vrai que le tennis est une passion incroyable chez moi. Je vois deux parallèles. D’abord le travail, la persévérance et la résilience. Le tennis est un sport mental, qui est extrêmement difficile. Ensuite je parlerais de la notion des « gains marginaux », c'est-à-dire que pour chaque chose il faut faire un petit peu plus.
Dans le tennis, il va être question d'alimentation et de préparation mentale. Il faut toujours faire un petit quelque chose en plus. On parle de gain marginal parce qu'on ne le voit pas forcément mais quand on fait la somme de tout ça, d'un coup, on a vraiment des résultats qui dépassent largement ce petit gain marginal sur chaque chose.
Dans l'entreprise, au sein du Groupe Extia, c'est vraiment ce qui a toujours été fait. C'est-à-dire, se questionner sur comment s'améliorer toujours un peu plus sur plein de petites choses. Je pense que ça nous a permis de faire des différences incroyables. On a obtenu des résultats qui sont extraordinaires, grâce à ces gains marginaux qui ont été permanents et c'est une vraie culture dans le Groupe : toujours s'améliorer !
Quels sont les personnes et les livres qui t’ont inspiré ?
AF : Je vais parler des livres, parce que les personnes ça ne va pas être simple, il y en a énormément. Concernant les livres, j’en ai trois en tête :
Le premier livre c'est « Comment leur dire… » de Gérard Collignon. C'est la théorie de la Process Communication, qui est un outil RH puissant utilisé chez Extia pour favoriser les échanges et la communication.
Le deuxième ouvrage est « From good to great » de Jim Collins. Il est intéressant pour comprendre comment une entreprise performante peut devenir excellente. Dans la logique d'amélioration continue, j'ai trouvé cet ouvrage passionnant et extrêmement instructif.
Le troisième ouvrage, c'est « Le Comte de Monte-Cristo » d'Alexandre Dumas. C'est un ouvrage qui m'avait passionné, bouleversé. Voir cet homme qui se bat malgré tous les vents contraires et qui, bien sûr, gagne à la fin, m'a profondément marqué. J'ai adoré cet ouvrage.
Quelle est ta vision de l’avenir pour Extia ?
AF : Waouh ! C'est encore une question qui n'est pas simple. Je n'ai pas de boule de cristal mais j'ai deux convictions :
La première conviction c'est que l'avenir d'Extia sera ce que les Extiens en font. On le voit bien aujourd'hui avec la taille du Groupe : ce sont les initiatives individuelles d'une part et collectives ensuite qui font que le Groupe va évoluer et va continuer de grandir.
Ma deuxième conviction, je la tiens de Pierre Bellon, le fondateur de Sodexo. En résumé, il dit que pour satisfaire toutes les parties donc les évolutions de nos salariés en interne, satisfaire nos clients, faire un juste retour aux actionnaires, la solution est la croissance.
C'est une conviction que je partage avec ce grand homme à savoir que la croissance est source d'opportunités pour toutes les parties. C'est un lien qui est extrêmement rassembleur donc j'espère que nous pourrons toujours connaître de la croissance mais, bien évidemment, en conservant notre ADN, nos valeurs et notre mode de fonctionnement, comme on l'a toujours fait. Je serai personnellement garant de ça, je le promets !
13 ans au palmarès Great Place to Work®, 8 podiums consécutifs dont une première place en 2020 et une nouvelle première place en 2024, ça va être difficile de faire mieux non ?
AF : Extia a des bonnes notes, moi je n'ai pas toujours eu des bonnes notes mais ça rend extrêmement fier et c’est très inspirant pour la suite.
Je vais faire un parallèle avec le monde du tennis. Prenons les trois champions : Federer, Nadal et Djokovic. Ils ont été au top, ils sont encore au top et ont su durer dans le temps avec un niveau de performance incroyable.
C'est clairement pour moi une ambition, c'est aussi un rêve mais je crois qu'il est accessible avec l'énergie de chacune et chacun, de toutes les équipes Extia. J'y crois extrêmement fort et personnellement c'est ce qui me motive à faire d’Extia une entreprise où il fait bon travailler.
Extia doit être un lieu de vie, un lieu où on se crée des souvenirs, où on est fier de travailler, d'être dans une entreprise qui est en croissance et qui permet de servir les rêves, les projets et toutes les opportunités que chacune et chacun est en droit d'attendre lorsqu'il travaille. Enfin, pas lorsqu'il travaille, lorsqu'il s'amuse ! Puisque chez Extia vous l'aurez compris, on ne travaille pas, on s'amuse. En tout cas, c'est mon vœu le plus cher pour tout le monde.
Découvrez l’interview d’Arnaud Frey en vidéo sur Youtube Écoutez le podcast de l’interview d’Arnaud Frey sur Spotify